Nous vivons décidément une époque moderne et formidable, et alors que l’actualité internationale bat son plein, la question essentielle qui semble turlupiner des générations entières des honnêtes travailleurs blancs qui survivent à moins de 10.000 km du conflit israélo-palestinien, cette question semble rester encore et toujours de savoir qui a tué John Fitzgerald Kennedy.
Mais je vous le demande en votre âme et conscience, enfin, pour ceux qui en ont une (restez, mademoiselle, maintenant que vous êtes là), je vous le demande, et en même temps votre avis je m’en fous mais je vous l’ai déjà dit il y a 5 minutes, juste avant de me perdre en conjectures incroyables et de m’interrompre moi-même entre deux virgules, et si tu avances quand je recule, comment veux-tu, comment veux-tu que je virgule correctement ? Bref, je m’égare, et pas seulement du Nord : je vous le demande, messieurs dames, français, françaises, américains, américaines, esquimaux, esquimettes, qu’est ce que ça peut bien vous foutre de savoir qui a tué JFK ?
Quant à moi, je me suis déjà posé la question dans mon for intérieur (car j’ai un for intérieur, moi, avec qui je m’entends d’ailleurs très bien depuis ces vacances exceptionnelles que nous passâmes ensemble à Pornic, main dans la main, yeux dans les yeux et la zigounette dans le pilou-pilou), je me suis donc souvent posé la question, vous disais-je avant d’être interrompu à nouveau entre deux virgules par la personne la plus exceptionnelle que je connaisse, je me suis donc, disais-je, souvent posé la question dans ma Ford Intérieur Cuir modèle 1927, et j’en suis arrivé à la conclusion (Inspirez. Soufflez. Respirez.) que au lieu de se demander sans cesse quel est l’ignoble crétin inconscient qui avait assassiné JFK, on ferait mieux de se demander pourquoi personne n’avait encore jamais tenté d’assassiner Bruce Springsteen ou tout autre de ses collègues du rock FM à la con écrit directement au balais à chiotte par des handicapés congénitaux dont la poésie de fond de poubelle oscille périlleusement entre le bredouille parkinsonien et la vomissure nauséeuse qui sort des commissures des lèvres entrouvertes de leurs fans béats et systématiquement transis d’admiration pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la merde, que Dieu me tripote et que Desproges me pardonne. Mais là n’est pas la question, et l’on va encore me dire que je m’égare, et pas seulement de Montparnasse. La vraie question n’est pas de savoir qui a tué JFK, mais pourquoi ?
Je me suis d’abord imaginé que tout ça était un coup de Toyota qui craignait de voir les Lincoln Continental s’exporter sur tout le marché américain après être devenu la voiture officielle du président Kennedy, mais c’est ma Ford Intérieur qui m’a soufflé la solution et je préfère ne pas lui faire confiance sur ce coup-là, pardonne moi, mon amour, nous retournerons manger des crêpes à Pornic dès que j’aurais un moment à moi, promis.
La deuxième solution m’apparut alors la plus évidente : j’ai bien sûr pensé à un fan éploré de Marilyn Monroe qui voyait d’un très mauvais œil sa blonde se rapprocher un petit peu trop du président des Etats-Unis : je rappelle à l’intention des jeunes et des imbéciles qui nous regardent que Marilyn Monroe était cette actrice aux jambes félines qui couchaient allégrement avec JFK en pensant rentrer dans l’histoire, alors que c’était l’histoire qui lui rentrait dedans.Ça ne tient pas debout non plus, est-ce qu’un désaxé à tenter de tuer Bill Clinton après ses révélations sur l’affaire Levinski ? Mais…peut-on vraiment comparer Monica Levinski et Marilyn Monroe ? Réponse : un esquimau.
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