Le mot enterrement vient du grec « enteron », qui signifie « intestin », et du hongrois « ement », qui signifie cancer. Pour autant, la proportion de hongrois qui meurent de l’intestin s’avère ridiculement petite à côté de la proportion de grecs qui meurent du cancer. Pouvons-nous y voir un lien direct avec le fait que la plupart des Grecs soient pédés comme des phoques? Non, car d’une part parce le cancer s’attrape par la cigarette et pas par l’activité sodomite, et d’autre part parce qu'il y a très peu de phoques dans le Péloponnèse, même s’il y a beaucoup de Grecs qui s’appellent Hélène, alors que ma belle-mère s’appelle Patricia, mais c’est une autre histoire, je vous en prie, suivez, un peu.
Enterrement. Si l’on croit le Petit Larousse, qui nous est ici d’une aide précieuse alors que le Petit Robert attend toujours sa maman à l’entrée du magasin, l’enterrement est l’action d’enterrer un mort. Ce n’est pas faux. En vérité, pour que l’inhumation soit moins inhumaine, il vaut mieux que le sujet mis en terre soit déjà mort, ne serait-ce que pour ménager son amour-propre. C’est plus correct, même si cela doit entraîner d’interminables discussions entre les spécialistes de la question alors qu’il existe un moyen très simple de dépister à coup sûr la cessation d’activité vitale : selon le sexe du mort, agitez devant ses yeux vitreux, au choix, un poster de Monica Belluci ou une carte bancaire avec crédit illimité. Réponse instinctive assurée.
On a le tort de croire, à tort ou à raison, mais j’ai toutes les raisons de penser que les gens ont le tort de croire avoir raison à ce sujet, que l’enterrement est un moment très triste. En effet, on peut enterrer beaucoup de choses avec le sourire : sa vie de garçon, ses mauvais souvenirs, sa belle-mère. Et si le mot enterrement ne fait généralement pas aussi rire que le mot lapsus dans ces soirées mondaines toujours aussi réussies grâce aux Ferrero Rochers et à la robe échancrée de madame l’ambassadrice, il prête tout de même à beaucoup de théories fumeuses aussi drôles que passionnantes.
Si le prêtre décidait de prononcer une floraison printanière au lieu de déclamer une banale oraison funèbre tout en sodomisant les enfants de choeur dans la sacristie, ne serait-ce pas beaucoup plus gai ? Si le défunt est mort dans un accident de train, peut-on parler alors de funédérailles ? Est-ce qu’un croque-mort a le droit d’être à côté de ses pompes le jour de l’enterrement, et surtout, a-t-il le droit d’aller s’envoyer un croque-monsieur à la cafet juste après l’office ?
Tout cela ne vous ferez pas rire autant si vous connaissiez mieux l’histoire du nain hongrois Valéry Minipouckz, attraction principale du Grand Cirque de Budapest pendant plus de 20 ans du haut de ses 1m12, et qui s’éteignit malencontreusement un jour pluvieux de gastro-entérite en tombant dans la cuvette des toilettes de son collègue, le géant Russe Valéry Atlas. Il fut mis en terre dans la plus stricte inimitée un après-midi ensoleillé de juillet. C’était un nain très gentil, mais on lui refusa une cérémonie publique et un enterrement en grande pompe pour ne pas gêner les puissants qui restèrent à l’écart bien droits dans leurs bottes militaires pointure 44.
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