Le kung-fu vient du chinois kung-fu, qui signifie « petit homme jaune s’agitant dans tous les sens en s’égosillant comme un marchand d’oies à la foire des Halles », ce qui nous apprend deux choses : d’une part, la foire des Halles n’a aucun secret pour le petit chinois qui lui préfère pourtant en général les caves obscures et enfumées du Sentier où il s’amuse pendant son temps libre à fabriquer des chemises en coton, lorsqu’il ne se prélasse pas au soleil pour photographier la Tour Eiffel. D’autre part, il suffit lorsque l’on parle couramment chinois de très peu de mots pour dire un maximum de conneries.
Le Petit Larousse ne nous étant d’aucune aide sur la question, nous l’avons envoyé récupérer le Petit Robert à l’entrée du magasin, histoire qu’il soit au moins utile à quelque chose. Nous nous débrouillerons donc par nous même.
Le Kung-Fu est un art de combat inventé par les mandarins, fatigués de se disputer sans cesse avec leurs mandarines. « Avec le kung-fu, plus de pépin » disait d’ailleurs le grand maître Pressorang, avant de mourir dans d’atroces souffrances par une belle soirée pluvieuse de mars, ébouillanté vivant par sa compagne.
Les plus grands maîtres du kung-fu moderne s’appellent tous Chan, comme Mei Chan ou Marie Chan. D’où l’expression bien connue de nos amis polyglottes, « les mandarins ont déserté le chan de bataille ». Je précise d’ailleurs à l’intention des jeunes et des imbéciles que polyglotte n’est pas un mot vulgaire, au contraire de lèche-cul ou de suspect. Le plus connu des maîtres kung-fu est sans doute Jackie Chan, qui passe son temps à faire des films pleins de cascades grotesques pendant que Bruce lit un bouquin. Petite précision: le plus grand maître français de kung-fu s’appelle Khaled, ce qui n’a rien de mandarin, ni de français d’ailleurs, mais enfin bon, passons, si vous le voulez bien, non mais c’est vrai des fois sans blague.
Lorsque l’on commence à vanner les maîtres kung-fu de la sorte, on apprend très vite les principaux mouvements du kung-fu moderne, qui sont comme chacun le sait la manchette retournée, le coup de pied balayette, le coup de boule frontal et la fuite désespérée sans demander son reste.
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