Ca va peut-être vous surprendre, et moi même j’en suis resté considérablement retourné en apprenant cette nouvelle effroyable, mais il semblerait, à la lecture attentive de la Bible et du Pif Gadget n°137 (celui avec un coussin péteur en cadeau), que Dieu soit en réalité Belge.
Comme Johnny Hallyday, si vous me permettez ce raccourci graveleux aux frontières de l’insoutenable, la seule différence étant qu’à notre connaissance, Dieu ne s’est encore jamais pris pour Johnny Hallyday. Et que surtout, lorsqu’il s’agit de Johnny, on a tout de suite beaucoup plus de mal à aimer son prochain. Disque. Dieu n’est donc pas musulman, Dieu n’est pas juif, Dieu est Belge. Une fois. Et même plutôt deux fois qu’une, si l’on en croit les nombreux témoignages d’amours passionnels qui recouvrent les murs diaphanes des églises flamandes où il fait bon traînasser entre deux bières à la terrasse d’un café d’Anvers et contre tout. Dieu est partout, et surtout en Belgique, pays de la diversité culturelle et de l’amour de l’autre, plat pays qui n’a de plat que le sobriquet et la géographie tant il regorge de merveilles qui ne peuvent décemment être que d’inspirations divines, à commencer par cet élément ultime sans lequel la vie ne serait rien, pas l’eau, non, ni le feu, l’air ou la terre, mais la frite. La gastronomie sans la frite, c’est comme un steak sans poivre ou un baiser sans moustache, ça n’a pas de sens, et c’est bien pour cela que la Belgique existe, et c’est bien pour cela que dans un de ses instants d’infinie sagesse, l’Eternel a dit « que la frite soit », et la Belgique fut. Tout ça pour dire que Dieu est Belge, et que ça lui va comme un Gand.
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