dimanche 17 mai 2009

Définition impromptue : la frigidité

La frigidité. Bien. Le mot « frigide » vient du latin frigo, qui signifie « froid », et du grec « rigide », qui peut signifier beaucoup de choses lorsque l’on n’a pas entendu venir un grec dans son dos. A ce propos, je voudrais rétablir une vérité profonde : le père et la mère de Nana Mouskouri sont grecs, ce qui laisseraient à penser que les grecs ne sont pas tous pédés. Pas tous. Mais enfin, si on l’habitude d’aller se faire mettre chez les grecs, personne jusqu’ici ne s’est encore entendu proposer d’aller se faire enculer chez les phoques, ce qui est d’ailleurs un tort vu les capacités érectiles exceptionnelles du phoque mâle de taille normale, capable de s’enchaîner trois de ses comparses et deux petites phoquettes pour le dessert sans même battre des nageoires, mais enfin bon ce n’est pas la question, qu’est-ce que je raconte.

J’en ai entendu une à droite qui se murmurait pour elle-même « c’est vrai ! ». Mademoiselle, vous pouvez vous replonger dans vos délicieux souvenirs d’amours zoophiles, vous n’êtes a priori pas concerné par cette définition. Et rien que pour vous, je raconterais un autre jour l’histoire formidable et pleine de rebondissements de ce phoque d’origine grec et pas manchot pour un sou, qui écrivait en morse des messages codés à un pingouin albanais enfermé dans une prison canadienne pour vol d’esquimaux et recel de bâtons. Mais pour l’instant, revenons à nos moutonnes.

Bref. La frigidité. Si je me lance dans un tel sujet, c’est que je connais personnellement une amie de mes connaissances qui est tellement hermétique aux joies simples de l’hétérosexualité, que quand je lui dis « bande », elle pense velcro. Après avoir entretenu pendant longtemps avec cette personne une relation aussi passionnée et sulfureuse qu’un dimanche après-midi chez Drucker, je me suis fait un devoir de comprendre le véritable sens de ce mot. C’est pourquoi je me dois de faire une nouvelle fois appel au Petit Larousse, qui nous est d’une aide précieuse alors que le Petit Robert a été vu pour la dernière fois à l’entrée de la caverne aux phoques du zoo de Vincennes où on l’a aperçu pénétrer avec trois grecs patibulaires mais presque.

Si l’on en croit le Petit Larousse, la frigidité est l’absence de plaisir sexuel. Faux, hurlerais-je avec rage sur scène, je n’ai que mépris pour cette explication galvaudée et légèrement graveleuse qui ne fait que transmettre aux générations futures des préceptes d’un autre âge auxquels nous ne devrions pas plus prêter attention qu’aux sous-vêtements peu affriolants de notre partenaire de jeux sous couette douillette, sauf évidemment dans l’hypothèse scientifique assez rare mais plus controversé du string léopard pour homme. Faux. La frigidité, vous en conviendrez, est l’absence d’appétit sexuel, une sorte d’anorexie du coït, tenterais-je d’expliquer délicatement à ces délicieuses Kate Moss du plumard qui nous entoure de toute l’aridité de leurs envies contrariées et contrariantes. D’ailleurs, le contraire de la frigidité s’appelle la nymphomanie, dont je pourrais malheureusement vous donner autant d’exemple que pour le sujet qui nous intéresse aujourd’hui, mais que nous développerons un autre jour, juste après les phoques, le sida et les mycoses pubiennes. Concentrez-vous, un petit peu.

La frigidité a été inventée par Madame de Coubertin, qui en avait très vite fait une de ces grandes spécialités conjugales. C’est même par dépit que le baron Pierre de Coubertin se lanca à corps perdu dans la rénovation des jeux olympiques, lui qui ne pouvait plus se lancer dans aucun autre corps sans ressentir immédiatement l’immense solitude du coureur de fond. D’ailleurs, sa devise orne encore les statuts du Comité Olympique, rappelez-vous, messieurs, l’important, c’est de participer.

Depuis ce jour, une immense majorité de la gente féminine a fait de la frigidité une véritable discipline olympique : dix minutes par jour en apnée, maîtrise complète du moindre bruit suspect, maintien total des muscles en position fermée, dispositions naturelles au sourire détaché et au regard dans le vide, l’entraînement quotidien de ces recordwomen de l’abstinence a de quoi faire froid dans le dos, si ce n’est pas ailleurs. A ma connaissance, la femme est d’ailleurs la seule espèce animale capable de regarder la télé et de faire l’amour en même temps, alors que nous-même, pauvre homme abruti de houblon et de football, nous sommes déjà bien en peine de marcher et de parler en même temps sans nous casser la gueule et tomber dans le ridicule.

La science attend toujours une explication rationnelle à ce phénomène mystérieux qui confine presque au surnaturel. On se demande encore souvent pourquoi les relations sexuelles des femmes frigides sont aussi peu intenses. Et bien, j’ai la réponse. C’est bien simple, tout le monde vous le dira, et mesdemoiselles, vous serez d’accord avec moi : l’homme pense très souvent avec sa queue. Jusqu’à là, nous sommes d’accord. Et bien voilà. Pendant que l’homme pense avec sa bite, la femme, elle, baise avec son cerveau. C’est vous dire le niveau d’inactivité.

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