dimanche 26 juillet 2009

Définition Impromptue : le Mexicain

Le mexicain. Bien. Avant toute chose, petit préambule en forme d’avertissement sans frais, à destination des jeunes et des imbéciles qui nous regardent, et je ne le répéterai pas deux fois, bande de mollusques confortablement assis sur vos certitudes et votre sous-culture répugnante: le premier qui commence à chanter «un mexicain basané» ou «sous le soleil de Mexico» prend une tortilla dans la cabesa.

La capitale du Mexique est appelé Mexico, tout comme la capitale du Brésil est Brasilia, la capitale de l’Algérie, Alger, et la capitale du Laos… Ventiane. Merci. Y’en a deux qui suivent. Le mexicain est appelé mexicain pour pas qu’on ne le confonde avec le chilien, qui habite au Chili, alors que le mexicain, lui, comme son nom l’indique, habite en Californie du Sud. Chaque année, ils sont encore des dizaines de milliers à traverser le Rio Grande à la nage en se prenant pour John Wayne, sans se douter que de l’autre côté de la frontière, l’herbe n’est pas forcément plus verte, elle est surtout plus loin.

Cela n’empêche pas qu’il faut tout de même un grand courage pour traverser le Rio Grande à la nage en plein milieu de la nuit, surtout avec ces immondes slips de bains moules-bites qui étaient tellement à la mode l’été dernier dans les piscines branchées de Mexico. Mais là n’est pas la question. Malgré sa petite taille et son énorme capacité à s’enfermer à double tour chez lui au premier verre de tequila brisé sur le comptoir du saloon, il n’en reste pas moins que le Mexicain est un garçon très courageux, même s’il reste dans l’ombre. C’est d’ailleurs pour cela que l’on peut aussi l’appeler un sombre héros.

Les mexicains sont par ailleurs des gens charmants qui, à l’inverse de leurs cousins hispaniques, ne tuent des vaches que pour manger et ne liquident des touristes étrangers en goguette qu’à l’aide d’une machette, c’est plus sportif. Au moment même où il découpe la première phalange du petit doigt qui sera envoyé à la famille de l’otage, le mexicain crie spontanément « Viva Zapata », en hommage au grand chef de guerre local. Zapata, mercenaire cruel et sans foi ni loi, était aussi sacré rigolo qui, lorsqu’il n’avait pas tranche de citron verte dans sa tequila, était capable d’en faire tout un cirque. Oui, le cirque Zapata. C’est toujours les deux mêmes qui suivent. Ah, Zapata, ce grand homme, ce grand comique dont l’occupation favorite était de sodomiser des petites mexicaines de douze ans et demi...

Vous pourriez penser que l’histoire mexicaine s’en est trouvée bien noircie, mais les chicanos n’en étaient pas à leur premières mésaventures de leur histoire : en 1963, ils avaient déjà connu une période trouble lorsqu’ils subirent une attaque totalement lâche et imprévisible d’une armada de Malabars homosexuels en tee-shirts jaunes pétants. Bilan : 6.000 morts étouffés par le bubble-gum avarié, une histoire bien entendue étouffée par l’intelligentsia politique du pays. Depuis ce jour funeste, le mexicain moyen (environ 1m63 si l’on en croit les récents sondages) ne peut s’empêcher de retenir ce cri puissant à chaque coup du sort qui s’abat sur le pays : Carambar ! Je comprends leur désarroi, moi-même ayant vécu l’attaque insoupçonné d’une armée de bics oranges à double-lames, sans merci. Depuis, je suis en procès avec Gilette, mais ce n’est pas votre problème. Reprenons.

Malgré ces épisodes troubles, il fait bon vivre au Mexique, d’autant que les connaisseurs semblent unanimes pour déclarer que la mexicaine est une très belle plante carnivore. Personnellement, je dois vous avouer que le port simultané du poncho, du sombrero et de la moustache à la Zapata, ça ne Mexique pas plus que ça.

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